L’histoire pourrait commencer comme cela ou se terminer ainsi.

Un sentiment d’urgence m’envahit. Il faut que je te raconte, toi, lui, la chose, nous. Pour ne pas garder secret, expliquer, s’expliquer, ne pas oublier. Mais je suis tétanisée. Je ne peux pas le faire seule. Trop vidée, trop apeurée, trop pleurer. Ta « reum » lance un SOS et ta reine répond. En clair. ta marraine et moi, ta maman, allons mettre en mots l’insensé.

Crabus Ewingus. Toi, lui, nous et encore Toi, toujours Toi.

Comme nous savons si bien le faire, brouillons les pistes et commençons par l’après fin de toi, à lire un peu comme une préface qui pourrait éclairer nos écritures.
Depuis 1 an, 12 jours, 18 heures, la temporalité semble ne plus exister, en tous cas, ne plus avoir la même valeur. Aussi, nous nous permettrons des retours en arrière, des bonds en avant. Toi, avant, contre la chose, maintenant, nous, pendant, après, aujourd’hui, demain…

Marraine ouvre le bal… Un comme Un an
1 an.

Impitoyablement la vie continue de continuer sans toi, amputée et bancale. Maman suffoque, le bon air s’est raréfié.
Papa est figé, immobile à distance, en silence.
Moi, je retiens mon souffle pour l’économiser, ralentir le temps et rester proche de toi, de ta présence.
Tu n’en finis plus d’être parti mais tu ne quitteras jamais nos cœurs.
1 an déjà que ton petit corps meurtri et épuisé s’est laissé emporter par la paix.
D’interminables heures sans toi se sont succédées, et à la fois, il me semble t’avoir vu récemment, hier ou était-ce avant-hier. Souriant, plein de vie, tu étais là il y a seulement quelques instants…
Ton absence infinie se noie dans nos cœurs remplis de toi.
La vie continue de continuer amputée et bancale, mais tu es là, partout, tout le temps, sans relâche, tu nous accompagnes.
Mon Lulu je t’aime infiniment.

Marraine – 6 octobre 2016

 

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