Il va être difficile de vous conter ce moment tant il a été unique et fort, à la limite de l’indescriptible. Les photos et la vidéo parlent d’elles-mêmes. Prenez le temps de les regarder, plongez vous dans ces regards et ces sourires, laissez vous porter par la musique et les chants, riez, pleurez d’émotion. Accordez-vous ce p’tit bonheur offert généreusement par Bibeu et Humphrey, deux clowns au grand cœur.

Flash-back.

Mardi matin. Rendez-vous devant l’hôpital avec Anne-Sophie de la Scène Nationale de l’Essonne qui a organisé la venue de ce spectacle au Centre Hospitalier Sud Francilien. Sans attendre, nous montons en pédiatrie où Caroline – cadre de santé sans qui cela ne serait pas possible –  nous accueille et nous installe dans une salle qui devient quelques minutes plus tard la loge des artistes. Nous assistons, en silence, à la transformation. Bibeu et Humphrey prennent place dans le corps de Servane et Antoine. Impressionnant et surtout très émouvant.

Ils sont prêts nos deux clowns ! Sans attendre, ils partent à l’assaut des chambres, des postes de soin, des couloirs de la pédiatrie au service adolescents, sans oublier l’hôpital de jour et également les Urgences (grande première pour nous). Tout le monde a le droit à son morceau de musique, sa chanson, sa blague. L’ambiance est chaleureuse. Ils dispersent partout où ils passent des graines de bonheur. Ils illuminent les visages des p’tits et des grands.

Il est vraiment difficile de vous décrire ce que nous avons vécu. Ce texte écrit il y a quelques temps me revient en mémoire. Il sonne juste et rappelle pourquoi nous avons créé l’association… Pour ces moments de bonheur partagés, ceux qui permettent de rester debout, de croire en la vie et de la semer ici et là.

Alors, un grand merci du fond du cœur à Servane et Antoine, Bibeu et Humphrey pour ce que vous donnez et ce que vous permettez. Merci à la Scène Nationale de l’Essonne qui a permis cela et bien entendu, merci à toute l’équipe du CHSF pour leur accueil.

 

Le bonheur ne tient qu’à Un fil.

Parce qu’il y a des évènements qui changent le cours d’une vie, le réel devient irréel, l’irréel devient réel. Sidérés, épuisés, tétanisés, nous craignons que ce fil aminci et usé ne cède. De peur, nous en fermons les yeux et attendons.

Le bonheur ne tient qu’à ce que nous sommes prêts à donner.

Alors, un sentiment d’urgence nous envahit.  Donner du sens à l’insensé, comprendre, ne pas rester immobiles,  agir, adoucir, ne pas renoncer, être là, rendre hommage. Nous faisons un rêve commun : créer une association, pas n’importe laquelle, la sienne, pour poursuivre son combat. Elle s’appellera « Lulu et les P’tites Bouilles de Lune ». Nous sommes prêts à partager.

Le bonheur ne tient qu’à ce que nous sommes prêts à recevoir.

Nous ouvrons les yeux. La vie reprend petit à petit ses droits. Tout semble pareil alors que tout a changé. Un apprentissage commence : redécouvrir la beauté des choses. Nous sommes prêts à recevoir. Alors, il y a toutes les P’tites Bouilles, d’ici et d’ailleurs. Leur sourire, leurs gestes, leurs croyances, leurs espoirs, leur force, leur persévérance . Ils nous ouvrent doucement à la Vie. Ils nous font prendre intimement conscience que Le bonheur est là, partout, visible ou invisible, petit ou grand, solitaire ou partagé mais à la portée de tous.

 

 

 

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